Pour rouler à vélo une semaine, il faut savoir bien rouler à vélo une semaine. Je vous en prie, il y a une boîte à remerciements en bas de cet article, offerte par mon ami Captain Obvious.
Plus sérieusement, il faut un minimum de préparation physique, que je devrais pouvoir résumer en 3 thèmes.
La principale difficulté selon moi pour un tel voyage, ce n'est pas de fournir un gros effort tous les jours mais, au contraire, de le limiter pour tenir le coup 7 jours d'affilée. Tout donner les premiers jours et ne pas savoir terminer, ce serait dommage. Entre faire une sortie longue une fois par semaine, et parcourir plus de 400 km en une, il y a une différence.
Le corps est une machine, plutôt bien faite, mais comme toute machine, il faut l'entretenir correctement et la rôder. Il faut habituer le corps et l'habitude s'acquiert par la répétition. La boîte à remerciements est toujours au même endroit :)
Voici en partie un tableau tout simple créé pour préparer et suivre ma routine d'entraînement :
3 points à savoir :
Avant cet entretien, je pédalais comme un dératé pour atteindre une vitesse minable et j'arrivais chez moi au bout de ma vie.
Après, ça allait beaucoup mieux : + 4 km/h de vitesse moyenne sur le même trajet et à conditions météorologiques équivalentes.
S'il y a bien une chose qu'il faut gérer convenablement et dès l'entraînement, c'est l'alimentation. L'énergie, on ne l'obtient pas en suçant des piles. N'oubliez pas la boîte à remerciements, hein.
Pour ma part, j'ai déjà une alimentation propice au sport. Il y a 2 ans, j'étais obèse et fénéant. Je me suis repris en main et au suivi une réorganisation alimentaire donnée par une diététicienne. Puis, désireux de perdre le gras restant tout en faisant du muscle et sans perdre de poids supplémentaire, je suis retourné la consulter. Bon, sans l'étaler là-dessus, je n'ai pas trop réussi et j'ai repris 4 kg.
N'empêche que j'ai déjà une alimentation typée "sportif régulier", donc j'ai déjà les bonnes habitudes. J'ai donc choisi de ne changer que la répartition sur la journée : apports en sucre, protéines et féculents. Par exemple, je prends mes 3 fruits quotidiens en 3 prises au lieu de 2.
En tout cas, je privilégie le naturel, vous ne me verrez donc pas manger des barres de whey ou boire des boissons énergisantes industrielles. N'en déplaise à tous ceux qui m'ont déjà vanté le bienfait de ces cochonneries, ma méthode a toujours été naturelle. Et vous savez quoi ? Mon bilan de santé est nickel et je peux encore donner mon sang sans avoir peur de doper un malade :)
L'entraînement et l'alimentation, faut y faire attention. Le repos, c'est sans modération.
Il ne faut pas trop forcer sur l'entraînement. Déjà qu'en privilégiant l'endurance à la vitesse, j'ai quand même augmenté cette dernière ... D'où une pause d'une semaine, initialement prévue du 1e au 8 septembre inclus, finalement un peu avancée, parce que bon, j'ai une vie aussi. Bon, la pause concernera uniquement le vélo, parce que je vais en profiter pour rebosser un peu ma ceinture abdominale et les bras, le tout ayant quelque peu souffert en 10 jours.
Je n'ai jamais trouvé mon sommeil aussi important et réparateur que pendant cette première phase d'entraînement. On peut le voir dans le tableau le 27 août au matin : j'ai suffisamment douillé pour le noter (oui, la colonne "Etat" signifie "état du bonhomme" !). En même temps, quand il fait 28°C dans ta chambre, tu dors bien ?
Bref, ne pas se coucher trop tard et éviter l'alcool le soir, car les muscles ont besoin de se détendre et se reconstruire. L'alcool n'aide pas. Je ne vous rappelle pas où se trouve la boîte à remerciements, n'est-ce pas ? Quoi que, ça peut paraître évident pour les sportifs, mais pas pour les autres.
Je suis passé à la magnifique et ô combien sexy combi moule-b*** / cul de babouin + veste fluo. Initialement, c'était pour me protéger le fessier. Maintenant, je ne peux plus m'en passer. La veste respirante me permet de mieux réguler ma température corporelle et la transpi y reste beaucoup moins "collée". Résultat : j'arrive beaucoup moins fatigué et plus sec. Je disais dans l'article d'introduction que je n'étais pas un grand sportif, ça s'applique aussi à mes connaissances de l'équipement. Je ne me doutais pas que de tels vêtements pouvaient vraiment aider. Maintenant, je sais.
A ce stade de ma préparation, je me sens capable de faire ce voyage, et même plus encore. Mais il faut savoir raison garder, et se dire que everything is going to be okay.
Les commentaires sont ouverts, n'hésitez surtout pas à poser vos questions ou me donner des conseils. Tout retour d'expérience est bon à prendre.
Source inconnue pour l'image titre de l'article (trouvée dans un moteur de recherche sur plusieurs sites l'ayant utilisée, comme moi).
"restonoble.fr" pour la photo de poubelle.